Ils fréquentent le service jeunesse d’Hérouville-Saint-Clair, de Falaise ou le relais scolaire de Caen : 27 collégiens entre 11 et 15 ans sont invités cet après-midi à découvrir le plus grand concours hippique français. Intimidés par l’effervescence qui règne sur l’hippodrome de Cabourg aménagé pour l’occasion, les jeunes sont accueillis avec décontraction par Laurence Meunier, présidente et organisatrice du concours. Un jumping inédit puisqu’il accueille, sur cinq jours, des cavaliers de tous les niveaux et reverse les différents bénéfices à l’ARSEP, fondation qui lutte contre la sclérose en plaques. « La notion caritative est importante : on allie le sport avec l’effort que font les cavaliers pour franchir les obstacles, aux efforts que font les malades pour vaincre l’obstacle de la maladie. »
Le métier-passion
Au centre de l’hippodrome, ils sont rejoints par Christian Hermon, cavalier de haut niveau. Journée-type, différence entre trotteurs et selles français, maturité des chevaux, métiers... « Il y a ceux qui montent, et ceux qui s’en occupent ; pour l’un comme pour l’autre, c’est un métier physiquement dur, il faut toujours être à l’affût, mais quand on est passionné, il n’y a aucun problème », soutient le professionnel qui répond patiemment aux quelques questions de son jeune auditoire. « Vous avez des vieux ou des petits chevaux ? » ; « Est-ce que vous avez fait de belles figures ? ». Si certains ont déjà eu la chance de monter ou approcher un cheval de près, la plupart découvrent avec étonnement les grands équidés qui concourent aujourd’hui. « Moi j’ai déjà fait du poney », confie une jeune. « Moi je n’en ai vu qu’à la télé », lance une autre.

Visite des boxes et découverte des pistes
Séparés en deux groupes, la visite continue avec les écuries. « Oh, y’en a un qui dort ! », lance un jeune sur le chemin des boxes. « Il est trop mignon ! », renchérit une autre. Comme tous les athlètes après l’effort, un cheval se fait doucher, sous les yeux ébahis des enfants. Alimentation, équipements… Elodie, guide du jour, décrit l’organisation gigantesque du concours. Passionné, Romain enchaîne les questions : « Combien il y a de boxes sur le parking ? », « et c’est quoi les couleurs sur les portes ? ». Devant la piste d’honneur, sur herbe, où concourent aujourd’hui des chevaux de 6 ans, Elodie explique le principe du saut d’obstacles. Attentif mais discret, Mounir avoue d’une petite voix : « je suis un peu déçu ; je préfère les trotteurs : moi je veux être jockey, parce que j’aime bien les courses. » Romain, lui, est enchanté : « j’ai appris jusqu’à quel âge on peut utiliser un cheval et qu’un cheval de compétition, ça peut valoir cher. »
Le trot attelé
Le clou de l’après-midi les convainc tous : c’est l’heure d’essayer le Sulky, voiturette attelée à un cheval de course. « J’ai hâte ! Ça a l’air bien d’être derrière », s’exclame Théo. Deux par deux, les jeunes s’élancent aux côtés des drivers Alexandre et Alexa. D’abord hésitant, Zachary saute le pas. Sans regrets : « C’était bien, j’ai appris ce que c’était et le monsieur m’a expliqué comment se passaient les courses. » Sourire aux lèvres, Reana revient ravie : « C’était trop cool, je connaissais déjà mais je n’avais jamais essayé, je n’avais vu qu’à la télé. » Pour clore la journée, goûter et diplômes préparés par le Département attendent les enfants. L’enthousiasme est unanime. « C’est impressionnant de voir des chevaux qui sautent », note Kassandra, en mimant le saut. « Moi j’ai tout bien aimé, j’ai appris ce qu’ils mangeaient, qu’un cheval, ça se lave et pourquoi on met des fers », ajoute Dorine.

Image d'en-tête : Mélanie Lepoultier, conseillère départementale, en compagnie du groupe de jeunes participant à l'opération du 24 mai 2017. / © Th. Houyel